Conclusion :
En constatant l’éveil national de plusieurs nations qui étaient restées à l’ombre des traditions occidentales, on remarque que le Romantisme s’achève sur un contraste absolu avec le classicisme, dont l’importance recelait à se placer au-dessus des nations et à tenir un langage universel.
Carl Blechen, intérieur de serre
Si à sa naissance, le Romantisme apparaît comme un puissant mouvement, à la fin de XIX° siècle, l’on aperçoit pourtant que la musique semble dénuée de tout style. La lassitude et l’épuisement envahissent les artistes, comme à la fin de chaque mouvement quel qu’il soit,
sans qu’ils s’en rendent compte forcément. Si l’on regarde leurs catalogues d’œuvres, cela est nettement visible par rapport aux formes musicales utilisées. Aussi, si Schubert, Schumann, Liszt, Brahms écrivaient dans le genre de la Sonate, cette forme ne pouvant plus évoluer, elle fut bannie du langage moderne, au même titre que le lied ou la musique de chambre de manière générale.
Charles Dessain, femme asphyxiée 1822
Seuls deux genres conservent l’attachement du Romantisme : la symphonie et l’opéra, en cela qu’ils possèdent tous deux d’immenses ressources tant dans l’univers sonore qu’harmonique.
Tout cela peut faire l’objet d’un triste bilan mais il n’en est rien car le Romantisme constitue néanmoins l’une des périodes les plus riches et les plus exaltantes qui soit dans l’Histoire de la musique et plus généralement dans l’Histoire de l’art.