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                                                        Les écoles nationales :

 

L’une des caractéristiques essentielles de la musique romantique est l’importance accrue donnée à l’accent national. Depuis le XVI° siècle dans l’Europe musicale, les nations ont commencé soit à se différencier soit à se constituer ; désormais il existe une école française, espagnole et l’Italie, l’Angleterre ou l’Allemagne possèdent également une individualité marquée.

Le nationalisme musical est lié à un Romantisme à un point tel que plusieurs nations s’éveillèrent à l’aube du XIX° siècle. La redécouverte du peuple et de ses modes d’expression acquit un relief particulier dans les pays slaves et hispaniques.

 

L’éveil national slave :

Au milieu du XIX° siècle, avec l’émergence d’une classe intellectuelle nouvelle et les supports de traditions populaires, le folklore devenait un lieu de recherche sur une authentique identité culturelle. L’introduction de ces éléments ethniques dans la musique savante occidentale resta fortement liée au formalisme européen dans un premier temps. Il fallut attendre Moussorgski et Janacek pour que le chant populaire et ses caractéristiques modales, rythmiques et mélodiques prennent une réelle autonomie au sein de la tradition occidentale.

Chichkine, forêt de pins. Haute Futaie dans la région de Viatka, 1872

 

En Russie, une orientation nationale commença à voir le jour avec Glinka (1804-1857), Dargomyjski (1813-1869) puis le groupe des Cinq (Balakirev, Cui, Moussorgski, Rimski-Korsakov et Borodine). Tchaikovsky et la génération suivante représentée par Liadov, Taneïev, Glazounov ou Rachmaninov, furent marqués dans leur langage musical par le romantisme.

En Bohème, un réveil national s’effectua vers le milieu du siècle, avec Smetana (1824-1884) et Dvorak (1841-1904) ; avec eux les traditions populaires se greffèrent sur un fond culturel fortement influencé du romantisme allemand. A sa manière, Janacek est également un folkloriste rigoureux car les éléments populaires usités dans sa musique engendrèrent un langage musical nouveau, moderne dans le sens du XX° siècle.

 

Le nationalisme scandinave :

Le nationalisme scandinave est déjà beaucoup retenu que celui de ses voisins russes. Ses couleurs sont plus faibles et plus pâles et de plus, les compositeurs gravitent tous plus ou moins autour de l’Allemagne. Il n’existe chez eux aucun groupe nationaliste mais on ne peut y rencontrer guère de chefs de file non plus. Seuls arriveront à se dégager le danois Nielsen (1865-1931), le suédois Berwald (1796-1868) et le Norvégien Grieg (1843-1907). Ce dernier est la personnalité la plus significative car sa formation allemande ne l’empêche nullement de traiter le folklore nordique avec une sensibilité très sincère.

Le plus grand compositeur finlandais reste néanmoins Sibelius (1865-1957) qui fut très longtemps un fidèle du symphonisme post-romantique.

Eckersberg, Bella et Anna the Eldest Daughters of M.L. Nathanson, 1820

 

Le nationalisme hispanique :

L’Espagne fut longtemps soumise à l’influence de la musique française. Après une longue période de stagnation musicale, on assista à un renouveau musical avec Pedrell (1841-1922) qui fut l’initiateur du théâtre musical national et chercha avec passion les traditions populaires hispaniques. Il faut attendre la toute fin du post-romantisme pour voir surgir Albéniz (1860-1909) et Granados (1867-1916) qui emplirent la musique « moderne » de leurs nombreuses références populaires.  

         

Velazquez, sangre en la fiesta                                              Velazquez, zwei picadore zu Pferd

                                                                                                                                                                                          

 

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