Introduction à la musique contemporaine

   

Le totalitarisme et des dégâts de la Seconde Guerre mondiale provoquent une profonde cassure. Tout est à reconstruire : « rarement une génération de compositeurs n’a eu entre les mains les atouts de la nôtre, est née à un moment aussi favorable : les villes sont rasées et on peut recommencer par le commencement, sans tenir compte des ruines ni des démons restés debout d’une époque sans goût. » (Stockhausen)

Ainsi, apparaît toute une avant-garde musicale (la génération de Darmstadt) pour laquelle l’esthétique devient un terrain expérimental de recherches.

 

                              Centre Georges Pompidou, Musée d'art contemporain, Paris

 

          Des musiciens émergent de tous els pays : Italie (Berio, Maderna, Nono, Bussotti), Pologne (Lutoslawsky, Penderecki), Hongrie (Ligeti, Kurtag), Portugal (Nunes), Angleterre (Ferneyhough), Russie (Schnittke, Goubaidoulina) mais ce n’est pas pour autant qu’il faut parler d’Europe ou d’école nationale. En effet, les cours de Darmstadt, l’approfondissement des musiques extra-européennes, le sérialisme intégral et la diffusion de la musique par le disque, rend tout cloisonnement de la musique impossible, et cela même si l’on distingue la musique sérielle, la musique électronique, la musique post-sérielle ou la musique aléatoire.

Une nouvelle esthétique se dessine : la musique doit avant tout être vraie et son but n’est plus d’édifier mais de bouleverser l’homme. Désormais, il ne faut pas chercher à se repérer avec une forme ou des thèmes, mais s’intéresser au processus, aux textures, aux nouveaux modes de jeux, aux timbres et intensités. La musique réaffirme son lien étroit avec la science, soit par la combinatoire, soit par l’aide d’une « machine », tel que le montrent le Groupe de musique concrète à Paris, autour de Pierre Schaeffer et Pierre Henry, le Studio électronique de Cologne, avec Eimert et Stockhausen, et de Milan avec Berio, Maderna et Nono.

Naît peu à peu une musique électro-acoustique où les expérimentations les plus diverses sont s’enchaîner les unes aux autres, où le développement de l’informatique multiplie expériences et recherches pour devenir le lieu même de la composition.

 

          Comme on peut s’en douter, c’est un véritable labyrinthe de diverses tendances qui se dessine au travers des créations de la génération de compositeurs nés autour de 1925, et qui se ramifie avec les compositeurs de la génération suivante.

 

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