Conclusion sur la musique du Moyen-Age:
Les dernières années du XIV°
siècle sont pour le moins étranges car elles sont surtout caractérisées par une complexité extrême des systèmes de notation et de rythme. C’est ce que l’on appelle une notation maniérée et plus communément le style maniéré ou Ars Subtilior.
Considéré comme la phase de déclin de l'Ars nova, l'ars-subtilior est réservé donc aux dernières années du XIV° siècle. Les oeuvres écrites à cette époque sont recherchées et présentent plus d'artifices et de sensibilité ; la plupart sont conservées dans les Manuscrits de Modène et de Chantilly. Les compositeurs
(dont les plus grands représentants sont Matteo da Perugia et Johannes Ciconia) insistent particulièrement sur le symbolisme et citations dans les textes, la recherche rythmique pour une meilleure indépendance des lignes mélodiques et une ornementation plus large pour marquer davantage les artifices musicaux.
Ainsi, à l'aube de la Renaissance, chaque voix tend à s'individualiser pour mieux former une conversation sophistiquée.
Hymnaire de Cambrai, 1381
Hymne Dominica Prima Adventus, Domini usque ad Natale ; chanté à partir du premier dimanche de l'avent.
Le Moyen-Age est une période de l’histoire très vaste, s’étendant du V° siècle au début du XV° siècle, les prémisses de la Renaissance. Il crée des formes nouvelles (le chant grégorien), les développe (tropes et séquences) d’abord en monodie puis en polyphonie. De l’écriture à plusieurs naissent d’autres formes (motet, conduit) qui vont elles-mêmes démocratiser la musique profane. Tout le système musical se met en place au fil de ces siècles, avec la solmisation, la notation, le rythme…
Le Moyen Age
est considéré comme « l’origine » de notre musique occidentale et s’il entre dans une phase de déclin au début du XV° siècle, il a néanmoins engendré des idées, des structures et crée des institutions qui vont se maintenir pendant des siècles.