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                         Perception de l’univers post-webernien en Europe :

 

L’expérience post-webernienne connut une large diffusion en Europe, d’autant plus qu’elle accueillit une pluralité d’éléments différents. Cela commença avec la création des Cours d’été de Darmstadt, qui devint très vite obligatoire pour tout jeune compositeur désirant entrer dans le monde expérimental d’avant-garde. L’un des compositeurs les plus importants dans le domaine de l’aléatoire est Henri Pousseur avec Scambi (1957), Répons (1960) ; Votre Faust (1960-1963).

L’école italienne se révéla particulièrement fructueuse avec Maderna qui, non seulement de diffuser la musique contemporaine en Europe, arrive naturellement à la musique électronique (Musica su due dimensioni, 1957), à la musique aléatoire (Serenata per un satellite), au théâtre gestuel (Hyperion, 1964). Berio jour également un rôle déterminant mais refuse à se laisser classer dans une catégorie musicale précise ; parmi ses œuvres les plus célèbres la série des Sequenza (toutes consacrées à un seul instrument), Thema : omaggio a Joyce (1959), Sinfonia (1968-1969).

Egalement des compositeurs tels que Aldo Clementi, Angelo Paccagnini, Vittorio Fellegara et surtout Franco Donatoni qui évolue du post-webernisme au structuralisme intégral en passant par l’improvisation aléatoire et les techniques de « collage » (utilisation de citations musicales déjà existantes).

 

                                       Stockhausen

 

En France, l’expérience post-webernienne inspirée par Boulez fait école chez André Boucourechliev, Gilbert Amy, Jean Barraqué (Sonate pour piano, 1952). En Allemagne se distinguent Kagel, l’un des principaux représentants du geste musical et du happening musical.

 

                         Extrait d'une partition de Penderecki

 

Chez les polonais se distinguent Penderecki, influencé par Stockhausen, recherchant sans cesse des effets, complexes ou suggestifs, s’adonnant à des oratorios de taille monumentale (Utrenja, 1972) et récupérant des formes considérées comme archaïques (chant grégorien). Chez Ligeti, on assiste davantage à la mise en place d’un polyphonie complexe et d’espaces saturés (le Grand Macabre, 1977). Quant à Xenakis, il tient une place isolée en créant une forme personnelle de structuralisme aléatoire fondée sur le calcul de probabilité (musique stochastique) : Syrmos (1959), Orient-Occident (1960), Nomos Alpha (1966).

 

                                                                                                                                                                                              

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