Edward MacDowell (1861 - 1908)
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Edward MacDowell est l’un des plus grands compositeurs américains de la fin du XIX° siècle. Egalement pianiste talentueux, MacDowell croit fermement en l’affiliation des arts et aime à les mélanger pour les plus grandes expériences. Sa production est riche et variée, comptabilisant des poèmes symphoniques, des pièces pour piano ou des mélodies de chambre.
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Edward MacDowell est né à New York en 1861 et débuta la musique par l’apprentissage du piano à l’âge de huit ans. Son talent se manifesta tr-s vite et il entamait sa quinzième année lorsqu’il fut envoyé en Europe pour parfaire ses études musicales. D’abord Paris, au Conservatoire où
Debussy fut son condisciple puis dans plusieurs villes d’Allemagne (Stuttgart, Wiesbaden, Francfort), patrie de Beethoven et Wagner, considérée comme le centre de développement musical du XIX° siècle.
En 1882, il reçu les encouragements de Franz Liszt, à Weimar, qui loua son premier concerto pour piano. Il s’installa en premier lieu à Francfort puis à Wiesbaden, ville où il a composé la majorité de ses œuvres : un second concerto pour piano, trois poèmes symphoniques,
de nombreuses pièces pour piano, des duos, des chansons et œuvres chorales. Ces œuvres établirent sa réputation tant en Europe qu’aux Etats-Unis.
A cette époque, il épouse Marian Griswold Nevins, une compatriote amie de Clara Schumann, qui va le soutenir dans son métier sa vie durant. Ils se marièrent aux Etats-Unis en 1884 puis revinrent en Allemagne, jusqu’en 1888 où ensuite ils ne quittèrent plus leur pays natal. Tout en continuant à composer,
il enseigne de 1896 à 1904 à l’Université Columbia de New York.
Edward MacDowell et sa femme
En 1907, il crée la MacDowell Colony, à Peterborough, dans le New Hampshire, aujourd’hui le mémorial du compositeur, décédé en 1908, mais également un établissement qui accueilli Aaron Copland ou Thorton Wilder (dramaturge) et autres artistes venus de
toute la branche des Arts.
La MacDowell Colony
Parmi les pièces de MacDowell, il est à retenir ses Concertos pour piano, qui révèlent une forte influence de Liszt par la richesse des sonorités, l’expression exubérante, les effets orchestraux recherchés, l’emploi d’harmonies hardies et surprenantes.
Mais
également la Sonate nordique (1900), la Sonate celte (1901), toutes deux dédiées à Grieg, et Indian, une suite orchestrale basée sur des mélodies d’Indiens d’Amérique.
MacDowell est un grand compositeur que le XX° siècle a délaissé, tant l’Europe que son propre pays. Pourquoi ? Ses œuvres reflètent l’influence du romantisme allemand ; aussi à l’approche de la Première Guerre Mondiale, les américains étaient dotés d’un fort
sentiment anti-allemand. Lorsqu’ils reprirent leurs esprits quelques années plus tard, le jazz et le blues avaient fait leur apparition, laissant de côté un intérêt évanoui pour ce compositeur.