Einojuhani Rautavaara (1928 - /)
|
Einojuhani Rautavaara est un compositeur finlandais à l’esthétique musicale éclectique. Il s’est surtout rendu célèbre par ses pièces imaginatives, innovantes et à la beauté sombre. Compositeur abondant et éclectique, il emploie des techniques musicales très variées qui vont du chant grégorien au dodécaphonisme
en passant pas des procédés aléatoires ou
un langage post-romantique.
|
Né le 9 octobre 1928 à Helsinki, Rautavaara fut l’élève de grands professeurs finlandais mondiaux, parmi lesquels H. Petzold, A. Copland, R. Sessions, V. Vogel. Il se fit connaître très tôt, notamment aux Etats-Unis en 1954 avec A Requiem of Our Time (composé l’année précédente).
D’abord influencé par le néoclassicisme (Stravinski, Hindemith), Rautavaara se tourne ensuite vers Moussorgsky, Debussy, Messiaen et enfin Berg. De ce fait, c’est un compositeur prolifique, complètement maître du langage et des sonorités. Son langage musical sort de l’ordinaire, englobant non seulement toutes les techniques de composition
et en faisant preuve à la fois d’un modernisme absolu.
Professeur de composition à l’Académie Sibelius jusqu’en 1990, Rautavaara possède un catalogue relativement important, dans lequel il
faut compter : Pelimmanit op.1 (1952), Deux Préludes et fugues op.36 pour violoncelle et piano (1965), cinq symphonies (1956 - 1957 – 1961 – 1964 – 1986), quatre quatuors à cordes (1952 – 1958 – 1965 – 1975), Cantus articus pour orchestre et bande (1972) et plusieurs opéras (Kaivos, 1963 ; Apollon contra Marsyas, 1970 ; le Rapt du Sampo, 1983 ; Thomas, 1985 ; Vincent, 1990 ; Aleksiskivi,
1997).
Même s’il utilise des formes musicales traditionnelles, Rautavaara fait montre d’originalité notamment avec Cantus articus, qui est pour chant d’oiseau enregistré et orchestre, les Sérénades de la Licorne – œuvre dans laquelle le guitariste utilise une cuillère à café pour imiter le rire des nymphes – ou sa Sixième
Symphonie employant un synthétiseur représentant
l’esprit agité de Van Gogh.