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Giobanni Battista Pergolèse (1710 - 1736)

 

Enfant surdoué, génie précoce, auteur de l’une des œuvres les plus marquantes de l’histoire de la musique occidentale avec la Serva Padrona, Giovanni Battista Pergolèse est un des plus grands représentants de l’école napolitaine du XVIII° siècle. Sa mort prématurée contribua à entretenir sa légende et fait  de lui un des musiciens ayant une activité créatrice des plus courtes, devançant Mozart ou Schubert.

 

Giovanni Battista Pergolèse est né en 1710 à Jesi, en Pergola. Fils d’un expert agronome, il révèle une intelligence précoce, notamment pour la musique. Il apprend très tôt le violon, dans sa ville natale puis est envoyé à Naples à l’âge de treize ans où il devient l’élève au Conservatorio dei Poveri de Gesù Cristo, avec De Matters et Gaetano Greco comme professeur, et aux côtés de da Vinci et Durante.

Durant ses études, il chante dans le chœur et conduit les violons. Il les termine, couronné de succès avec l’exécution d’un drame sacré, la Conversione di San Guglielmo Duca d’Aquitania (1731). Cette première œuvre dramatique fut donnée dans un monastère, avec le soutien des élèves du Conservatoire.

Pergolèse s’essaye également à l’oratorio, avec La Morte di San Giuseppe, puis à l’opéra seria avec Alessandro Severo, revisité sous le nom de Salustia (1732). Cette même année 1732, il devient maestro di cappella du prince Ferdinando Colonna Stigliano et compose sa première commedia musicale (comédie) en trois actes, pour le Teatro dei Fiorentini, Lo Frate ‘namorato ; le texte est écrit dans un dialecte napolitain de Federico. Cette œuvre est très importante d’un point de vue musical car il s’agit de la première comédie musicale indépendante.

 

L’année suivante, en 1733, Pergolèse répond à sa plus importante commande, venant de la cour : la composition d’un opéra buffa Il prigionier superbo. Cette œuvre fut donnée pour l’anniversaire de l’impératrice en août 1733, La particularité de cet opéra buffa est son intermezzo La Serva Padrona, devenue grâce à sa simplicité, à sa vitalité, à sa caractérisation précise des deux personnages, l’un des plus importants ouvrages du XVIII° siècle musical. Sans oublier que la Serva Padrona fut un véritable détonateur de la fabuleuse Querelle des Bouffons qui secoua Paris et le monde musical en 1752.

En 1734, Pergolèse se trouve nommé vice-maestro di cappella de Naples. Lorsque les troupes espagnoles menacèrent Naples, la cour partit pour Rome. Durant son séjour romain, Pergolèse écrit une Messe en fa, exécutée avec succès. A son retour à Naples quelques mois plus tard, il entre au service du duc de Maddaloni pour lequel il écrit de la musique sacrée et de la musique de chambre.

Avec son opéra Adriano in Siria (1734), l’intermezzo Livietta e Tracollo est également détaché de l’œuvre, mais malheureusement Adriano ne lui assure pas de succès. Son opéra suivant, Olympiade, donné à Rome en 1735, s’avéra également un échec suite à la fermeture des théâtres et aux difficultés entre les chanteurs.

 

Déjà ravagé par la maladie, Pergolèse compose son dernier opéra à l’été 1735, Il Flaminio. Représenté au Teatro Nuovo à Naples, l’ouvrage est un succès immédiat et resta à l’affiche jusqu’en 1750.

De plus en plus miné par la tuberculose, le compositeur se retire au couvent des Capucins de Puozzolli où il achève son Stabat Mater et son Salve Regina. Il meurt à l’âge de vingt-six ans après un activité créatrice de seulement six années. La vie trop brève de Pergolèse est encore très mal connue. La fortune de la Serva Padrona conduit malheureusement de nombreux compositeurs à publier des œuvres sous son nom, rendant ainsi apocryphes plusieurs œuvres de musique instrumentales finalement écrites par Hasse, Vinci, Logroscino ou autres, inconnus.

                                                                                                                                                                                                                    

  

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