Oeuvres principales d'Obrecht
Mater Matris Christi
Katharina Bauml dirige Richard Adler (soprano), Erler (alto) et Gahler (ténor)
Outre quelques compositeurs connus comme Obrecht, les Manuscrits d'Annaberg (en hommage à Sainte-Anne) contiennent surtout des morceaux anonymes composés pour la célébration des
principales fêtes de l'année religieuse. Les compositions anonymes proviennent
probablement d'un répertoire local du centre de l'Allemagne. Les pièces vocales sont entrecoupées de quelques morceaux purement
instrumentaux qui font entendre les instruments pratiqués à l'époque tels que la chalemie (ancêtre du hautbois), la bombarde, la doulciane (l’ancêtre du
basson), la sacqueboute (ancêtre du trombone) et la flûte à bec. Avec cet enregistrement, vous plongerez dans les sonorités chaudes et les délicieuses polyphonies de
la Saxe de la fin du Moyen Âge.
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Missa Fors seulement, Missa De tous biens playne, Missa Cela sans plus
Janos Bali dirige le A.N.S. Chorus
A.N.S. Chorus livre ici le quatrième enregistrement sur les oeuvres d'Obrecht et nous fait connaître toute la richesse des trois messes : Missa Fors seulement, Missa De tous biens playne et
Missa Cela sans plus. Chacune de ces messe possèdent un cantus firmus profane, dit populaire. C'est à dire qu le thème de Missa fors seulement est basé sur un rondeau d'Ockeghem, celui de De tous biens playne sur un rondeau de Hayne van Ghizeghem et celui de Cela sans plus sur une la chanson populaire « Colinet de Lannoy ». Le motif principal est soit repris inlassablement par une des voix, soit mis en
fugue comme une suite instrumentale, ornementé, ou même repris en tant que
refrain, les voix se mélangeant pour ne pas être forcément dans leurs registres
d’origine.
Obrecht fait donc preuve d'originalité à son époque et sera copié par Josquin, son contemporain qui lui "volera" la gloire posthume.
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Missa Caput - Salve Regina
Jeremy Summerly dirige l'Oxford Camerta
Missa Caput survécut uniquement parce qu'elle faisait partie d'un manuscrit à la cour de Ferrare. Cette oeuvre base son cantus firmus sur une ancienne messe anglaise "Missa Caput", composée vraisemblablement vers 1440. Toutefois, comme les auteurs étaient anonymes, la provenance de la mélodie échappait aux chercheurs jusqu'au jour
où Manfred Bukofzer découvrit qu'elle était la dernier mélisme d'une antienne Venit ad Petrum. Cette antienne est entendue sur cet enregistrement avec le final «caput»
mis en évidence. Les deux Salve Regina proposés nous emmènent quant à eux devant la contemplation.
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Les Oeuvres profanes
interprétées par la Camerata Trajectina
Un disque rare puisque les chansons profanes d'Obrecht ne font pas spécialement l'objet d'un enregistrement. Il fallut attendre l'ensemble Camerata Trajectina pour que cela fut possible. La Camerata Trajectina a été nommé défenseur de la musique néerlandaise du
Moyen-Age à l'Age d'Or et leurs
projets sont caractérisées par une combinaison unique de
l'intensité de la recherche scientifique et de l'improvisation spontanée et de
pièces de théâtre qui jouent un rôle.
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Chansons et motets
Interprétées par Capilla Flamenca
Autre version pour les oeuvres profanes d'Obrecht avec la Capilla Flamenca, ensemble qui tire son nom de l’ancienne chapelle musicale de l’empereur Charles Quint. Les musiciens sont recrutés en Flandres et s'attachent exclusivement à redonrés les blasons de la riche sonorités des musiques des XV° et XVI° siècles. Elle est aujourd'hui
considérée comme l'une des meilleurs formations dans l'interpréation de la musique ancienne, pré-baroque.
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Missa o lumen ecclesiae, Missa Malheur me bat
Interprétée par l'A.N.S. Chorus
Autre enregistrement de l'A.N.S. Chorus avec ces deux messes eblématiques de l'écriture d'Obrecht. La Missa o lumen ecclesiae est l'une des plus célèbres qu'il ait composé et la Missa Malheur me bat est basée sur une chanson de Martini (que l'on pensait autrefois composée par Ockeghem).
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Missa sub tuum praesidium
Interprétée par The Clerk's Group, dirigé par Edward Wickman
Cet enregistrement comprend de nombreux d'Obrecht, notamment les plus célèbres en
plus de la Missa Sub tuum praesidium. On notera en
particulier les Mille Quingentis qu'Obrecht a écrit à la mort de son père en
1488 ; cette chanson est souvent mentionnée par les chercheurs, mais n'est pas souvent
enregistrée.
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