Vivaldi : Il Cimento dell’armonia e dell’invenzione (op.8)
Il
Cimento dell’armonia e dell’invenzione est un recueil de douze concertos, qui avec l’Estro armonico op.3, contribua à établir la gloire de Vivaldi. Sa date de parution est estimée en 1725, à Amsterdam chez Le Cène. La caractéristique principale de ce recueil est qu’il se compose de sept concertos « à programme », dont les quatre premiers ne sont ni plus ni moins que les Quatre Saisons.
Concerto n°12 op.8 (premier mouvement) :
Ce concerto, tout comme le n°9 du recueil, peut également être
joué par un hautbois. Le plan fort de cette œuvre est l’interpolation du soliste dans les ritournelles orchestrales
et de l’orchestre dans les passages solistes, ce qui exclu par contre pratiquement tout travail concertant et laisse peu de place pour les dialogues.
Par exemple, le premier mouvement :
-
Ritournelle orchestrale contenant quatre éléments : a) motif de fanfare fondé sur une cellule rythmique imposante b) section sur pédale c) unisson d) travail en écho
- Couplet 1 :
peu caractérisé, on y trouve des arpèges, des marches harmoniques modulantes et une mélodie simple légèrement ornementée
- Ritournelle : avec les éléments a) et b) seulement
- Couplet 2 : l’orchestre s’incruste dans les passages solistes
- Ritournelle : avec les éléments
a) b) et d)
- Couplet 3 : avec des éléments idiomatiques (arpèges, marches) sous l’intervention de l’orchestre
- Ritournelle
sur les éléments c) et a)
Vivaldi suit ici un schéma prédéfini avec l’alternance de refrain (ritournelle) et de couplets, à l’intérieur
desquels il joue avec les éléments,
les travaille et crée des surprises (une modulation au III° degré lors de l’avant-dernière ritournelle n’est nullement attendue). Un concerto un peu moins rebondissant en fin de recueil en comparaison des Quatre Saisons qui, à l’ouverture, impressionne par son invention et son ingéniosité sans limites.