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Johannes Ockeghem (v.1420 – 1497)

 

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Johannes Ockeghem est l’un des compositeurs les plus importants du XV° siècle. Sa forte personnalité a forcé le respect de ses contemporains et de la génération suivante, pour laquelle il devient un modèle de perfection.

Samusique est d’une grande importance dans l’évolution du langage musical de la Renaissance. Il a aimé exploré le domaine de l’élaboration du cantus firmus en cherchant toujours des solutions différentes et novatrices.

 

Johannes Ockeghem est né vers 1420 à Saint-Ghislain, près de Mons en Belgique. Sa vie se confond avec celle de ses fonctions : en 1443-1444, il est vicaire-chantre à l’église Notre-Dame d’Anvers, puis il entre au service de Charles Ier (1446-1448) qui l’aida sans doute à entrer au service du roi Charles VII. Il sera ensuite membre de la Chapelle Royale (1450-1451). En 1454, il est « premier chapelain », et offre au roi « ung livre de chant », dont malheureusement la nature nous est inconnue.

Le 5 novembre 1458, il chante le Te Deum dans l’église du château de Vendôme, l’une des résidences royales, en l’honneur de l’élection du nouveau pape Pie II. Quelques jours plus tard, à l’occasion du nouvel an 1459, il offre au Roi « une chanson bien richement enluminée ». Cette année le récompensera par une fonction honorifique, celle de Trésorier de Saint-Martin de Tours. Deux ans plus tard (1461), il participe aux obséques du défunt Charles VII. Sous le règne de Louis XI, il est rattaché à la ville de Tours et ordonné prêtre à la ville de Cambrai (dans les années 1470).

A partir des années 1460, Ockeghem va commencer à voyager, bien qu’il ne sera jamais un grand voyageur, et ne se rend jamais en Italie. En 1465, il accède enfin aux fonctions de chantre du Roi, soit le « maître de la chapelle de chant du Roi ».

Ensuite, sous le règne de Charles VIII, les informations concernant le maître font défaut. Il voyage en Flandres en 1484, se retrouve aux côtés du Roi lots de la cérémonie du lavement des pieds (lors du jeudi Saint de 1488).

 

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Johannes Ockeghem s’éteint le 6 février 1497 à Tours. Maitre de chapelle à la cour des Rois, Ockeghem est l’une des figures emblématiques de la Renaissance musicale. Sa mémoire fut célébrée par ses contemporains (poètes et musiciens) ;  de nombreux textes témoignent de ces hommages qu’aucun autre compositeur ne reçut jamais.

 

Sa musique :

Ockeghem est un compositeur qui possède à son actif 14 messes, un Requiem, un Credo, une dizaine de motets et une vingtaine de chansons ; sans compter les productions douteuses portant sa signature.

Ockeghem entre à la cour royale à la seconde moitié du XVI° siècle. Il serait d’ailleurs le premier compositeur à faire partie de la chapelle de Charles VII. En 1451, la guerre de Cent Ans touche à sa fin et c’est à cet instant que le Roi peut entrer en concurrence avec les autres chapelles royales des autres cours princières et européennes.

Dans sa musique, Ockeghem aime pousser les recherches intellectuelles, les prouesses techniques, explorer de nouvelles dimensions harmoniques. Surtout, il a aimé explorer le domaine de l’élaboration du cantus firmus, en recherchant toujours des solutions différentes et novatrices.

 

Les messes De plus en plus et Ecce Ancilla Domini sont les premiers essais du compositeur dans le traitement libre du cantus firmus. A partir des années 1470, il commence à envisager l’abandon total du cantus firmus afin d’expérimenter de nouvelles solutions que l’on peut écouter dans Au travail suis, Fors seulement, Ma maîtresse et Mi Mi, toutes inspirées de ses propres chansons.

Les deux messes qui firent la réputation posthume d’Ockghem sont la Missa Prolationum et la Missa Cujusvis toni, pour leur construction et les artifices utilisés.

 

 

Fait exceptionnel également, Ockeghem est le premier à avoir composé une messe de Requiem polyphonique (ou en tout cas qui soit parvenu jusqu’à nous aujourd’hui).

 

Bien qu’ils soient peu nombreux, les motets d’Ockeghem figurent parmi les chefs-d’œuvre musicaux de cette époque humaniste. L’écriture est totalement maîtrisée, libérée totalement du cantus firmus rigide. La musique est donc expressive et équilibrée, entre mysticisme et sentiments. Il est donc l’un des premiers à établir un rapport étroit entre le texte et la musique. Quatre motets d’attribution certaine sont parvenus jusqu’à nous : Salve Regina, l’Ave Maria, l’Alma Redemptoris Mater et Intemerata Dei Mater.

 

 

Quant aux chansons profanes du maître, elles s’inscrivent dans la tradition des formes : 15 rondeaux et 4 bergerettes, toutes principalement écrites à trois voix. Ces œuvres marquèrent surtout les œuvres de ses disciples.

 

                                                                                                                                                                                                           

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