Jacques Arcadelt (v.1514 - 1568)
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Musicien franco-flamand, Jacques Arcadelt est l’un des premiers grands
madrigalistes et comptent parmi les compositeurs de musique profane influents de
la Renaissance. Si ses chansons françaises ont été très prisées, ce sont
surtout ses madrigaux italiens qui ont assis sa réputation : sa musique illustrait
le texte avec une grande sensibilité.
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Sa vie :
Jacques Arcadelt semble avoir quitté son pays très tôt : il se
trouve à Florence vers 1530 à la cour des Médicis, puis à Lyon en 1532.
Ensuite, nous retrouvons sa trace en 1540 lorsqu’il est engagé à la Chapelle
Sixtine sous Paul III. Le pape lui attribue également le titre de chanoine de
Liège. En 1546-1547, il fait un voyage en France durant une année puis retourne
à Rome jusqu’en 1551. C’est à cette date qu’il devient maître de chapelle du
cardinal de Lorraine et maître de la chambre du roi Henri II (1554-1562).
Son œuvre :
Jacques Arcadelt s’illustre essentiellement dans le domaine du
madrigal : la publication de son Premier Livre de madrigaux (Venise, 1539)
est réédité quarante fois jusqu’en 1564. Il se place d’emblée parmi les grands
madrigalistes de son époque. Il donne également au genre sa forme définitive, partant
initialement de la frottola et de la chanson populaire italienne. Il publie
deux cent cinquante madrigaux à trois et quatre voix entre 1539 et 1544. Parmi
eux se trouve le célèbre Il Bianco e
Dolce Cigno.
Il se démarque également dans le domaine de la chanson française, en
publiant en 1547 les premières chansons en forme d’air. Ces chansons sont d’un
nouveau genre : syllabique, homophoniques, avec une structure strophique.
Enfin, dans le domaine de la musique religieuse, il se montre moins
novateur : il publie trois messes
à quatre et cinq voix (1557), des motets
à quatre voix (1545), des Lamentations,
un Magnificat (1557) et Six Psaumes de David (1559).