Musicien allemand, Johann Froberger est un compositeur
cosmopolite : il étudia avec le grand Frescobaldi à Rome, fut organiste àla Cour de Vienne avant de beaucoup voyager à travers l’Europe.
Sa musique sereflète de toutes ses influences, combinant des éléments à la fois allemand,
italien et français.
Johann Jacob Froberger est né à Stuttgart le 19 mai
1616. Il est issu d’une famille de musicien originaire de Halle. Son père,
Basilius (1575-1637), entre en 1599 comme ténor à la chapelle ducale du Württember
à Stuttgart, puis y est maître de chapelle en 1621. En 1637, à la mort de leurs
parents (suite à une épidémie de peste), Johann Jakob et son frère Isaac
vendent sa bibliothèque musicale à la cour du Württemberg, parmi lesquelles se
trouvent une centaine de partitions.
Cette même année 1637, Froberger est introduit à la
Cour de Vienne, où il devient organiste. Il réussit à obtenir néanmoins l’autorisation
de se rendre à Rome afin d’étudier avec Frescobaldi, durant les années 1637-1641.
A son retour en avril 1641, il réintègrera ses fonctions d’organiste à la Cour
de Vienne et de musicien de chambre.
En 1645, il fait un nouveau voyage à Rome et étudie
auprès d’Athanasius Kircher qui publie pour la première fois une œuvre de
Froberger, dans la Musurgia Universalis. A son retour, il offre à l'empereur Ferdinand III le Libro secondo di toccate,
fantasie, canzone, allemande, courante, sarabande, gigue et altre partite
(manuscrit).
Durant les années suivantes, Froberger mène une vie
itinérante, parcourant l’Europe (Bruxelles en 1650, Paris en 1652, Londres
1652), se faisant connaître des milieux intellectuels, entrant au service de
différent princes ou faisant jouer ses propres œuvres en concert.
Les dernières années de Froberger sont connues par les
échanges épistolaires entre la duchesse Magdalena Sibylla de
Württemberg-Mömpelgard [Monbéliard] (1648-1681) et Constantijn Huyghens,
retrouvés à la fin du XIXe siècle.
Johann Jakob Froberger meurt le 6 ou le 7 mai 1667
d'une crise cardiaque au réfectoire du château d'Héricourt, pendant
sa prière. Il est enterré selon ses vœux à Bavilliers.
Grâce à ses voyages, Froberger s’imprégna de styles
musicaux divers et multiples pour en faire une synthèse, à la manière de la
réunion des goûts français de François Couperin. Il influença des compositeurs
majeurs tels que Bach et Haendel. A part quelques exemples disparates, toutes œuvres,
consistant essentiellement en pièces pour orgue ou clavecin (Toccatas, ricercare,
fantaisies, suites, canzone…) furent publiées après sa mort.