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Heitor Villa-Lobos (1887 - 1959)

 

Description de cette image, également commentée ci-après

Heitor Villa-Lobos est un compositeur brésilien fécond, voire surabondant ; il laisse derrière lui un millier de partitions. Il réussit à établir une synthèse entre sa double culture : celle de la musique populaire brésilienne et celle de la musique savante occidentale.

Légende vivante dans son pays, il assimile à la fois les folklores brésilienset les partitions des maîtres classiques et romantiques pour forger un style éclectique.

 

Né à Rio de Janeiro le 5 mars 1887, Heitor Villa-Lobos apprit le violoncelle et la clarinette auprès de son père, puis de sa mère. A Rio, Heitor s'est familiarise à la fois avec les musiques de salon européen et avec les musiques populaires de son pays. Très vite, il devient guitariste dans des ensembles folkloriques, des groupes de musiciens ambulants appelés "chôros" qui improvisaient dans les rues sur des airs en vogue.

C'est seul, autodidacte, qu'il déchiffre les partitions des maîtres classiques ; il garde toute sa vie une profonde attirance pour Jean-Sébastien Bach. Plus tard, il devient violoncelliste dans l'orchestre du théâtre Recreio, dans lequel il jouait un répertoire plus varié constitue d'opéras, d'opérettes et de zarzuelas.

 

 

En 1905, il commence à voyager à l'intérieur de son pays et assimile l'âme brésilienne des chants primitifs indiens, des rythmes des Noirs de Bahia, des chansons populaires... Sa musique intègre donc ces origines et en même temps est fortement influencé de Wagner et Puccini, de Vincent d'Indy, de Debussy ou Stravinsky. Il explore à tout va les différents genres musicaux qui s'offrent à lui : musique de chambre, musique symphonique, opéra... et les relie à différentes légendes amérindiennes.

En 1923, il se rend à Paris. Sa musique est jouée dans les salles et est loin de passer inaperçue. Il se fait quelques amitiés ; parmi elles, Florent Schmitt ou Arthur Rubinstein.

 

De retour au Brésil en 1939, il partage ses activités entre la composition et la pédagogie : à Rio, il assure la Surintendance de l'éducation musicale et artistique, dirigeant à la fois de nombreux concerts et organisant l'enseignement musical dans les écoles. Ses programmes faisaient d'ailleurs une large place à la musique française d'Honegger, Milhaud, Ravel, Roussel ou Poulenc. En 1942, quarante mille écoliers chantèrent ensemble sous sa direction!

À partir de 1940, il entreprit des tournées de concert à travers les Amériques et après la guerre, il se partage entre le Brésil, les Etats-Unis et l'Europe (surtout Paris). A l'heure où sa production approche des mille œuvres, Heitor Villa-Lobos s'éteint le 17 novembre 1959.

 

 

Villa-Lobos laisse derrière un œuvre gigantesque multiforme. Soucieux de réhabiliter l'âme indienne et primitive, il nous laisse des genres et des partitions uniques, comme le poème symphonique amazonien et primitif : Myremis, le Naufrage de Kleonicos, Amazonas et Uirapuru. Parmi les oeuvres "sauvages", retenons les Chants typiques brésiliens, le Nonetto, les Chôros. Mais aussi douze symphonies, la découverte du Brésil ou sa fresque Forêt de l'Amazone. Son art est un art homogène soucieux de réconcilier l'Ancien et le Nouveau Monde.

 

"Le folklore, c'est moi. Mon œuvre est la conséquence d'une prédestination. Elle est de grande quantité parce que fruit d'une terre immense, ardente et généreuse."

 

 

                                                                                                                                                                                                                 

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