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Georg Friedrich Telemann (1681 - 1767)

 

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Georg Philipp Telemann est sans doute l'un des compositeurs allemands les plus importants et l'un des plus féconds de sa génération.

Vers la fin de sa vie, il avait composé plus de six mille œuvres, dont 25 opéras, 49 passions, 18 oratorios, 1800 cantates, 140 œuvres sacrées ou commémoratives, et bien évidemment des psaumes, des motets sacrés, des messes, plus de 700 compositions vocales profanes et 600 compositions instrumentales....

D'esprit indépendant, sa musique (toujours considérée de qualité) contribua à combler le fossé entre l'ère baroque et l'ère classique de multiples manières.

 

 

Georg Philipp Telemann est né à Magdeburg le 14 mars 1681. Symboliquement, il est né après la mort de Schütz, quatre ans avant la naissance de J.S. Bach et est mort à Hambourg trois ans avant la naissance de Beethoven ; le public a déjà entendu le jeune Mozart et Haydn a déjà composé une bonne trentaine de symphonies. C'est dire du témoignage de sa longévité.

 

 

Fils de pasteur, il montre dès son plus jeune âge une prédisposition pour la musique. A l'âge de dix ans, il fait montre d'une grande maîtrise du violon, de la flute, de la cithare et du clavier. Mais il est également un passionné des mathématiques, de droit, de latin et de grec. Dès l'âge de douze ans, il écrit son premier opéra "Sigismundus" et le fait représenter avec succès. Sa famille est plutôt consternée devant les choix du jeune Telemann, qui souhaite davantage le voir accéder à une profession plus honorifique. Mais la résistance de Telemann ne fait que renforcer sa détermination.

Il poursuit ses études en transcrivant et modelant ses œuvres sur celles des grands musiciens allemands et italiens (Corelli, Caldara), mais demeure avant tout un autodidacte.

 

En 1701, pour combler les désirs familiaux, il s'inscrivit en droit à l'Université de Leipzig, sans toutefois abandonner la musique. Sur le chemin de l'université, il fait d'ailleurs la connaissance du jeune Haendel. Peu après son arrivée à Leipzig, il abandonne le droit et est "découvert" ; il écrit régulièrement des cantates et des psaumes, qui seront exécutés à la Thomaskirche. Un an plus tard, il fonde un Collegium Musicum d'étudiants pour organiser des concerts publics et est nommé directeur de l'Opéra de Leipzig. Pour ce dernier, il écrit quelques opéras, recrute les musiciens et chanteurs et fait vivre le lieu. Il démissionnera de son poste en 1704 pour accepter celui d'organiste de la Neukirche.

 

L'année suivante, il quitte Lepizig pour un poste de Kappellmeister à la cour cosmopolite du comte  Erdmann II de Promnitz à Sorau (il écrit surtout des œuvres inspirées de la musique française entre au contact de la musique polonaise) et puis se rend à la cour d'Eisenach (1706-1708) en tant que  Konzetmeister (il y rencontre J.S. Bach, et sera le parrain de son fils C.P.E. Bach). Il écrit à cette occasion de multiples compositions d'église (cantates et pièces de circonstance), de musique de chambre et d'orchestre.

 

 

Suite au décès de son épouse en 1711, il décide de changer radicalement de paysage et se rend à Francfort-sur-le-Main (pour les postes de directeur de la musique et Kappellmeister). Sa production est pléthorique avec notamment des cycles de cantates d'église de cinq ans. Sa réputation grandissant de poste en poste, il croit des distinctions de toute part et multiplie les festivités.

 

En 1721, il est invité au très envié poste de Kantor du Johanneum de Hambourg, consistant en des tâches d'enseignements et la direction des cinq églises de la ville. Avec ses nouvelles fonctions, il doit composer deux cantates par semaine et une nouvelle Passion par an, ainsi que de fournir les cérémonies pour les événements civils et religieux. Il devint ensuite Directeur de l'Opéra de Hambourg, jusqu'à la fermeture de l'établissement en 1738.

 

 

A partir de 1725, Telemann enfile l'habit d'éditeur et se met à publier ses propres œuvres. Celles-ci eurent une bonne diffusion de par leur qualité et leur facilité technique. En 1737, il dût se rendre à Paris pour lutter contre la piraterie de sa musique de chambre, et peut par la même occasion faire entendre ses œuvres au Concert Spirituel.

 

Vers 1749, il ressent le besoin de ralentir sa production. Bien qu'écrivant encore des Passions et des œuvres de circonstance, il vend les plaques de toutes ses Éditions pour davantage se consacrer à l'écriture. Son nouveau projet est de rendre la musique accessible aux musiciens amateurs. Comme il était très estimé en tant que pédagogue, il peut écrire des traités, mais ce projet reste inachevé. Il inclut dans son recueil de cantates sacrées Harmonischer Gottes-Dienst un essai sur l'interprétation des récitatifs, et dans sa musique de chambre, il donne des indications d'ornementations. Seul son traité pour amateurs, Singe Spielund Generalbass-Ubungen (1722) parut indépendamment.

 

 

Telemann était un homme complet, et ses activités étaient assez diversifiées, comme par exemple la création du Maître de musique fidèle, la première revue musicale allemande. Il approvisionne régulièrement diverses cours princières de ses œuvres et opéras, et trouve même le temps de cultiver son jardin et de s'intéresser aux penseurs et écrivains des Lumières. Dans les dernières années de sa vie, il est également un pionnier du nouveau genre du quatuor à cordes.

 

 

Telemann était un génie de son vivant, un homme reconnu à un point tel qu'il éclipsa nombre de ses contemporains (il éclipsa notamment Bach lors de la surenchère à un poste prestigieux), un musicien respecte dans toute l'Europe et même jusqu'en Russie mais qui à sa mort tomba dans un oubli profond.

 

                                                                                                                                                                                                               

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