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Boccherini, Quintette à cordes avec deux violoncelles

en Mi majeur op.11 n°5 (G.275)

 

 

Luigi Boccherini est un virtuose du violoncelle, un grand compositeur de musique instrumentale et après Haydn et Mozart, le plus grand compositeur de musique de chambre de son temps. Il laisse derrière lui une production importante de quatuor à cordes et de quintettes à cordes avec deux violoncelles. Pourtant, il n’aborde le genre du quintette que bien après celui-ci du quatuor à cordes, et après son installation en Espagne (il a été engagé par l’infant Don Luis II à Madrid comme compositeur de musique de chambre).

Le Quintette à deux violoncelle en mi majeur op.11 n°5 a été composé en 1771. Il fait partie des six « grands » quintettes de l’op.11 (G.271-276) publiés à Paris en 1775 sous le titre op.13. Ce quintette est particulièrement à cause de son Menuet qui a fait le tour du monde. Il se compose de quatre mouvements :

 

1. Amoroso (Andantino)

2. Allegro con spirito

3. Minuetto

4. Rondeau

 

 

 

Analyse :

Premier mouvement « Amoroso (Andantino) » :

Il s’agit d’un mouvement de forme-sonate à deux thèmes écrit dans un rythme ternaire en 3/8. Les deux thèmes sont très chantants et ne sont pas contrastés, comme il peut l’être d’ordinaire dans une forme-sonate traditionnelle. La Réexposition est plus étendue, et, petite particularité, les violoncelles y font entendre des effets de cornemuse.

 

Second mouvement « Allegro con spirito » :

Ecrit à 4/4, ce mouvement est vif et rapide. Egalement construit selon la forme-sonate, le premier thème est enjoué et enchaine les doubles croches rapides alors que le second est plus lyrique et ornementé. L’écriture est de style galant comme elle peut l’être à Vienne à cette époque.  

 

Troisième mouvement « Minuetto » :

Ce mouvement et donc le plus célèbre de ce quintette. Ecrit en La majeur, il utilise les sourdines des instruments à cordes. Nous retrouvons ici le caractère dansant de ce type de pièce, avec des ornementations, des agréments. L’écriture est syncopée dans le thème principal, avec parfois des accents sur le dernier temps faible de la mesure.

Le Trio est en Ré majeur, et est donné par l’alto. Il se concentre sur des dynamiques et des modes jeux différents (notes piquées, not répétées).

 

Dernier mouvement « Rondeau » :

Après cette danse légère, le Rondeau est plus vigoureux. Le thème principal revient souvent de part sa forme (Refrain). Les couplets sont contrastés et plus « lyriques ». Le deuxième couplet module dans une tonalité mineure et crée un ambiance plus mélancolique.

 

                                                                                                                                                                                                              

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