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Beethoven : Concerto pour piano n°4

 

Le Concerto pour piano n°4 en sol Majeur op.58 est une œuvre majeure de la littérature pour piano. Esquissée en 1802-1803, lors de la composition de la Symphonie Héroïque, elle fut écrite en grande partie durant l’année 1805 et achevée en 1806. Elle ne fut exécutée en public que le 22 décembre 1808, lors d’un concert mémorable à Vienne, au Theater an der Wien, en même temps que les Cinquième et Sixième Symphonies. Avec cette œuvre, Beethoven transcende le genre du concerto et s’éloigne progressivement des traditions ; transition qu’il avait déjà amorcée avec le Troisième Concerto.

Le quatrième Concerto se compose de trois mouvements successifs :

1. Allegro moderato

2. Andante Con Moto

3. Rondo Vivace

 

 

Allegro moderato :

Avec ce premier mouvement, Beethoven reste dans la forme-sonate traditionnelle. Toutefois, il change un peu les règles établies et innove en exposant directement le thème au soliste, et non à l’orchestre. Ce thème n’est pas sans rappeler un motif entendu dans la Cinquième Symphonie. Il amène ensuite un second thème tout en valeurs pointées. Plusieurs motifs secondaires se succèdent ensuite, assombrissant un peu le lyrisme ambiant. Pendant le développement, le thème principal domine sous les interventions audacieuses du piano qui entraine l’orchestre à sa suite.

 

Andante con moto :

Ecrit dans la tonalité relative de mi mineur, ce mouvement possède un thème très austère. Impérieux et à la fois brutal, celui-ci est énoncé par l’orchestre. L’oppose une mélodie plaintive et tendre. Comme deux personnages, les deux éléments musicaux vont lutter, s’affronter. Peu à peu, le piano se laisse attendrir jusqu’à une cadence. Puis, le thème de départ se fragmente. Une dernière reprise et Beethoven enchaine sans pause ni transition le Rondo final.

C’est dans ce mouvement que Beethoven atteint l’un des sommets de son art pianistique : le dialogue entre le piano et l’orchestre atteint une gravité jamais entendue auparavant dans un autre concerto.

 

Rondo Vivace :

Le thème principal de ce Rondo est vif et syncopé, et écrit en Do majeur. D’abord énonce par l’orchestre, il passe ensuite au piano sans heurts. Contrairement aux mouvements précédents, on assiste ici à une harmonie entre le tutti orchestral et le soliste. Si la liberté thématique est une nouveauté pour ce mouvement, Beethoven reste ensuite fidèle à la tradition, avec un mouvement construit sur une forme ABABAB. Une cadence de soliste précède la coda finale, écrite dans la tonalité principale de Sol majeur.

 

                                                                                                                                                                                                                   

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